Après la tempête le beau temps

jeudi, mars 23, 2006

Je me sens comme une huitre

Je me rend compte ce matin que j'ai tendance à refermer ma coquille. Je n'ai pas toujours envie de m'exposer. Je n'ai pas le goût de tout raconter. En fait, ça dépend avec qui. Je pense surtout à mes 2 collègues de travail. Je les connait depuis presque 7 ans. Ensemble nous avons vécu des joies et des peines. Je me sens respectés et comprise par eux mais je n'ai pas envie de tout étaler ma vie. Pourtant je passe énormément de temps avec eux. Je suis humaine et ils voient passé mes émotions comme je vois passé les leurs. Hier j'ai éclaté. J'étais tellement épuisé. Je me suis mise à pleurer au bureau. Aie! J'ai toujours réussi à retenir mes larmes. Je ne suis plus capable! Ça fait vraiment bizare! J'ai eu honte pendant quelques minutes. Mais à quoi bon? J'ai montré ma détresse. Il y a une chose qui me met mal à l'aise. Depuis ma dépression, chaque fois que j'ai un coup de cafard, les gens qui m'entourent ont peur à une rechute. Oui je suis encore fragile mais en même temps tellement plus forte. Je suis fatigué depuis quelques temps mais mon moral va bien. Mes enfants me demandent beaucoup d'énergie. La fin de l'hiver joue pour beaucoup aussi. Et suretout, ma vie sociale est quasi inexistante! Je parle avec mes amies, on s'envoie des courriels mais je ressens le besoin de sortir. Faire garder mes cocos et me payer une soirée de pures folies. Sans obligations, sans stress, sans contraintes. Juste d'y penser ça me fait sourire. Ma prescription pour les prochains jours: Faire au MINIMUM 1 folie par jour. Oublier d'être raisonnable ...

"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit." De La Rochefoucauld, François